Apparences Belgique

Gdec 2023, la charte dermatologique

DR SERGE DAHAN DERMATOLOGUE, TOULOUSE – PRÉSIDENT DU GDEC

gDEC 2023

Les journées annuelles du gDEC se sont déroulées à Paris en novembre dernier. En voici quelques résumés.

A CHARTE ÉTHIQUE DE DERMATOLOGIE ESTHÉTIQUE UN LABEL DE QUALITÉ

Les dermatologues ont une formation et une pratique médicale, chirurgicale et esthétique, esthétique et médical étant intimement liés.

Devant la multiplication des dérapages sur le plan éthique, les médecins membres du gDEC, s’engagent à respecter une charte éthique.

• Pour s’affirmer dans une pratique responsable.

•Pour protéger les patients de toute dérive inspirée d’un esprit mercantile ou dénué de déontologie.

Cette charte éthique s’ajoute aux règles légales que tout médecin doit respecter.

Le but de la charte d’éthique est de rappeler aux médecins adhérents du gDEC les obligations éthi-ques qui s’imposent à lui. Elles complètent nos obligations légales. Toute adhé-sion au gDEC implique que le médecin adhérent s’engage à la respecter.

La charte éthique impose des règles de base, faciles à respecter, logiques, morales, visant à traiter le pa- tient dans les meilleures conditions de déontologie et d’éthique médicale.

La charte éthique ne se substitue pas aux obligations légales, mais elle les complète.

 

Tout médecin adhérent au gDEC s’engage :

1. À réaliser systématiquement une consultation préalable à tout traitement et tout acte de dermatologie esthétique. Cette consultation ne pourra être effectuée que par le médecin lui- même, en aucun cas par une assistante ou tout autre personnel non-médecin. Cette consul- tation présentera les modalités du traitement, son efficacité attendue, ses limites, ses effets secondaires et risques. Elle sera exhaustive, n’omettant pas de préciser les alternatives thé- rapeutiques. Elle sera suivie par la réalisation d’un devis écrit et par la remise d’éventuelles ordonnances nécessaires à la réalisation du traitement.

2. À apporter ainsi une information claire, complète et loyale à ses patients. Un délai de réflexion avant la réalisation de l’acte sera proposé.

3. À s’assurer que si le traitement peut être délégué, sa réalisation sera assurée par un(e) as- sistant(e) formé(e) à cette pratique. Le médecin, (ou son associé médecin), sera néanmoins présent dans le cabinet ou le centre au moment du traitement, afin d’être capable d’intervenir en cas de réaction anormale, ou d’interrogation sur la modification des paramètres, ou d’inter- rogation légitime sur le début ou la poursuite du traitement. Ainsi, aucun traitement ne peut être réalisé en l’absence de médecin dans les locaux où il est pratiqué.

4. À s’opposer, par respect de l’éthique, à toute forme de dichotomie, définie par des reverse- ments d’honoraires à un médecin prescripteur par le médecin ayant réalisé l’acte dans un autre cabinet ou centre.

5. À se donner les moyens de s’assurer une formation médicale continue de qualité, afin d’acqué- rir les meilleures compétences en matière de traitements.

6. À n’utiliser que des techniques et produits bénéficiant de l’agrément en France ou en Europe, et à se donner les moyens d’assurer une maintenance de qualité. Chaque médecin doit être assuré auprès d’une compagnie d’assurance compétente.

7. À proposer la même rigueur et les mêmes règles de déontologie, qu’il s’agisse d’un acte médi- cal, ou d’un acte à visée esthétique ou de confort.