Il y a près de 2500 ans, les Maîtres Artistes de la Grèce antique atteignaient un tel niveau de connaissance de l’anatomie humaine et une telle technicité que certains d’entre eux  se fixèrent comme objectif de ne plus représenter spécifiquement les femmes et les hommes mais un synthèse des deux : l’hermaphrodite … Il s’agissait d’un véritable défi notamment pour les sculpteurs qui devaient figurer en une seule et même œuvre les attributs féminins et masculins  dans des postures humainement plausibles. En résultait un corps où l’on distinguait aussi bien les aspects féminins que masculins malgré un tout harmonieux et fluide.

Cette représentation androgyne de l’humain a existé tout au long de notre histoire et se confronte directement aujourd’hui à l’hyper sexualisation iconographique.

Là où l’homme était féminisé et la femme masculinisée, on constate aujourd’hui une tendance à renforcer les marqueurs sexuants pour affirmer la féminité ou la masculinité.

De fait, une connaissance approfondie de l’anatomie artistique, du dimorphisme sexuel et de ses subtilités statiques et dynamiques, s’avère déterminante dans la représentation contemporaine de l’humain ou encore dans sa transformation physique.

Il est toutefois intéressant de noter que l’humanité se répartit sur une courbe de Gauss si l’on considère le caractère masculin et féminin :

Dit autrement, la majorité des humains ne présente pas de forts marqueurs masculins ou féminins. Du point de vue artistique, il suffirait de modifications relativement mineures pour transformer un homme en femme et vice-versa (par exemple : dessin du sourcil et de la bouche). D’ailleurs, un simple maquillage pertinent peut créer rapidement l’illusion.

Il y a donc des marqueurs clé et des astuces pour féminiser ou masculiniser un visage.

Tout d’abord, il convient de s’attarder sur les formes globales des structures osseuses qui présentent des différences sensibles entre femmes et hommes……